De 1920 à 2011, tant de chemin parcouru ! Ne gâchons pas tout, l’heure est à l’intelligence nationale !
En 1920 Thâalbi crée le Destour, parti politique ayant pour but de rassembler les Tunisiens autour de la plus noble des idées : le LIBERTE. De ce parti émerge en 1934 - sous l’influence du groupe du « Journal » composé d’Habib Bourguiba, Mahmoud El Matri, Tahar Sfar et Bahri Guiga - le Neo Destour qui finira d’achever le travail entrepris par son ancêtre et mènera la Tunisie vers l’indépendance. En 1964, le Neo Destour devient le Parti Socialiste Destourien jusqu’en 1988, date à laquelle le RCD voit le jour.
Depuis près de 91 ans aujourd’hui, l’ensemble des intellectuels Tunisiens, l’ensemble de ceux pour qui l’amour de la Nation, le sens du devoir envers elle et du sacrifice étaient pus forts que toute autre considération ont un jour côtoyé les locaux de ces partis qui en réalité n’ont toujours fait qu’un !
Bannir aujourd’hui ses membres sous prétexte que pendant une période donnée des voyous malhonnêtes et voraces ont réussi à tromper tout le monde et à s’emparer de sa direction reviendrai à renier l’histoire de la Tunisie et à la priver de son atout principal : sa matière grise ! La grande majorité des hommes et femmes, membres du RCD, qui ont eu des responsabilités pendant les 23 dernières années sont des personnes intègres et dignes qui ont choisi de croire que le Tunisie méritait qu’on se batte pour elle et ont choisi en leur âme et conscience de le faire de l’intérieur. Sans eux, Dieu seul sait où en serait notre pays, à ce jour, après plus de 20 ans de pillages et de corruption au plus haut niveau de l’état. Fort heureusement, le dictateur a eu l’intelligence si on pui dire ainsi, de maintenir des personnes propres à la tête des ministères techniques qui eux même se sont entourés de personnes compétentes et honnêtes.
Est il nécessaire de rappeler que ceux qui ont magouillé et se sont enrichis sont essentiellement les familles mafieuses, tout au plus 10 ministres connus comme étant les préférés de Leila Trabelsi et le groupe d’hommes d’affaires véreux qui composaient leur cour (N’importe que habitant de Tunis et Sousse peut énumérer un à un ces énergumènes) ? La grande majorité des personnes ayant eu des responsabilités pendant ces 23 dernières années ne se sont pas enrichies alors que le niveau de corruption était tel qu’il leur aurait suffi de tendre les bras pour se remplir les poches ! Ceux là nous avons besoin d’eux pour construire la Tunisie de demain ! Ils ont passé des années à sillonner le pays, eux seuls connaissent la diversité de mentalités et d’opinions qui composent la Tunisie. Eux seuls savent estimer aujourd’hui les différents rapports de force entre les différents courants politiques. Pendant que les Chebbi, Ben Jaafar ou encore les nombreux partis politiques et associations qui ont vu le jour après le 14 Janvier, tergiversent quant à la solution à mettre en œuvre pour contrer l’extrémisme qui menace notre pays, eux ont des idées claires et ne demandent qu’à les exprimer pour faire avancer dans le bon sens la Tunisie.
Par ailleurs, que pensez vous que les milliers de militants RCD feront s’ils sont pointés du doigt comme étant nuisibles pour la Tunisie de demain ; car les exclure du jeu politique ou ne serait ce qu’exclure leurs leaders reviendrait à les traiter en parias ? Mon opinion et que deux choix s’offriront à eux ; dans le meilleur des cas ils boycotteront les élections et s’abstiendront, l’autre choix qu’ils auront étant un vote sanction : « Vous ne voulez pas de nous, ok nous votons extrêmes ! « Dans les deux cas, El Nahdha passe haut la main !
Je suis du RCD et je n’ai rien à me reprocher loin de là ! J’ai rejoint ce parti par amour pour mon pays et pour lui rendre un peu de ce qu’il m’a donné ! Pour agir, pour faire entendre mes idées, il n’y avait qu’une solution qui s’offrait à moi, rejoindre le seul parti qui avait du poids : le RCD. Tous ceux qui voulaient agir pour la Tunisie n’avaient que cette solution pour le faire. Et je vous jure que 99% des militants rêvaient de ce fameux 14 janvier et je vais en choquer plus d’un, parmi ces 99%, il n’y avait pas que des militants de base…
Alors, par amour pour la Tunisie ne la laissez pas démarrer cette nouvelle page de son histoire, celle du multipartisme, de la démocratie, de la liberté d’expression, de l’égalité entre chacun de ses citoyens, sur une note amère d’injustice !
Jugeons les coupables mais ne nous privons pas de ceux qui se sont battu pour elle depuis tant d’années. J’ai parlé avec beaucoup d’entre eux que je ne citerai pas et ce qui m’a ému est que malgré la haine qui se déverse sur eux, les calomnies et les fausses accusations, la plupart d’entre eux sont heureux de voir de leur vivant leur rêve se réaliser : Une Tunisie sur la bonne voie !
Je vous invite à vous replonger dans leur discours et leurs écrits, vous verrez les prémices de ce qui arrive aujourd’hui. J’en publierai plusieurs dans les jours à venir.
Ceux qui appellent à les exclure sont ceux qui les craignent, ils aimeraient tant n’avoir que des novices comme adversaires…
